les deux premier chapitres:
-----------------------------------CRAZY WORLD------------------------------------------
1.Tableau morbide
Alarme retentissant dans le couloir, les murs, comme d’un commun accord, vibrent de toutes leur fondations…paysage rouge cuivré sur murs blanchâtres…une secousse ébranle le vaisseau tout entier, puis des tirs, encore lointain, résonnent dans le navire…
Nerveusement, l’esprit embrumé, le souffle haletant, je me dirige vers la dépôt d’armes. Arrivé sur place, je fonce sur la 1ere arme venue et me faufile dans les ténébreux méandres du vaisseau. La peur me déchire les entrailles…échos de lutte derrière moi…ils arrivent…
Je parviens enfin à raisonner…il me faut atteindre la salle des commandes et ne reculer devant aucun obstacle.
Elle était là, devant moi, la paroi froide et lisse, la matière inerte, inapte à penser sans circuit éléctriques. Je m’approchais de la porte d’acier, m’écrasant de toute sa majestuositée. C’était mon salue, ou plutôt mon sursis… C’est d’une main peu sûre et agitée de convulsion nerveuse que je tapais mon code d’identification sur le panneau recouvert d’une fine couche de poussière. Dès qu’elle s’ouvrit, je m’applattis au sol pour éviter une giclée de balles sifflante qui vinrent me caresser la chevelure. Je me relevais et constatais, agacé, que par endroit mes cheveux étaient grillés et dégageaient une odeur de plastoc brûlé…ils allaient m’entendre cette bande d’abrutis ! détruire mon bien le plus précieux…tsss…heuresement que je suis méfiant de nature…et non-cardiaque !
Un cri étranglé jaillis de la pièce, puis la voix hurle « cessez le feu !!! ». Je repérais la jeune femme qui, avec agilité et souplesse, évoluait avec facilité parmi les barricades improvisée, composée pour la plupart de machines démontées. Dans un dernier saut magistral, la tigresse se planta devant moi, sa crinière rousse flottant dans l’air, un large sourire éclairant son petit visage aux grands yeux noirs.
- Nexus !!! J’te croyais mort mon p’tit chou !! (son visage redevient sérieux) un miracle qu’un crétin comme toi s’en sorte…
- Moi aussi je suis content de te voir Aïlia…
De mes yeux je fouille la pièce
- Combien êtes-vous ?
Elle grimace
- Seize avec toi mon grand…grâce à toi ! quand j’y pense, quelle stupide idée se raccourcit dans l’espace…tes idées nous mènes toujours droit dans un gouffre…
Je détourne les yeux, tellement je me sens honteux…lui tenir tête est toujours trop compliqué, surtout quand elle a raison…
- Tu sais bien que je suis un crétin (je crache les mots, tandis qu’elle émet une moue accusatrice)…je leur ait échappé, mais je sais que bientôt ils nous auront…je ne suis pas fier de ce que j’ai fait…mais le passé est le passé, songeons au présent
- Notre futur est condamné à cause du passé
Sans un autre mot, elle se détourna avec grâce et disparût à nouveau derrière le cimetière d’ossement de machines. Je l’y retrouvais quelques instants plus tard, assise, étraignant avec force un E-41. finalement son air crispé disparut derrière une figure amusée
- Comme d’hab tu te presses pas…
Je ne pûs m’empecher d’esquisser un sourire
- Et encore moins le jour de ma mort ! Autant rester fidèle à soi-même !
- Tss…toujours aussi arroguant
Ma réplique fût noyée par le bruit de l’explosion soudaine de la porte, qui s’écrasa contre le mur d’en face, soit 12,56 mètres plus loin. Un lourd silence plombé prit place…
Nous nous mîmes en position, prêt à riposter à l’ennemi, tous tapis dans les décombres de la salle centrale. Je savais que chacun d’entre nous mourrait avec courage et lutterait jusqu'à la fin contre les forces spéciales interplanétaires (FSI).
Mon cœur se serrait cependant… plus je détaillais Aïlia, toujours souriante quelque soit la situation, plus je sentais que je voulais vivre, vivre avec elle dans la paix…
Mais un rêve est un rêve, il se réalise rarement…
Je me souviens encore de son dernier regard, de son ultime sourire, de son soupir final…
Puis toute la beauté de la scène fût emportée par les morts qui tombaient autour de nous, éparpillant leur sang comme l’on étale la peinture, figés dans un dernier rictus dramatique, formant ensemble un fabuleux tableau morbide… « nature morte » songeais-je, impressionné par la composition finale….
C’est fou comme le temps peut paraître lent, et l’espace déformé quand la mort se perche sur votre tête…on a l’impression de n’être plus rien, on semble dériver dans le néant absolu, nageant dans la noirceur d’un lac sans fond, qui vous englouti peu à peu…
C’est le bruit d’une grenade sur le sol qui me ramena à un semblant de réalité. Mais vu la lenteur à laquelle j’étais soumis, impossible de s’en protéger… Peu m’importait finalement, j’étais prêt à mourir, préparé à rejoindre la mort et à lui tendre la main. Puis soudain, un poids s’écrase sur moi , m’écrasant le nez contre le sol métallique ensanglanté…
Alors que je tombe dans les bras de morphée, j’ai la vision furtive d’une chevelure rousse ondulant dans les airs…
2.Yes commandeur ! YES !
Un réveil, cela fait toujours un drôle d’effet quand on s’attend à ne jamais se relever…et dire que je pensais être ENFIN débarrassé de la lourde tâche de réfléchir…mon cerveau, affreuse bouillie martyrisée, réclamait un silence absolu pour se remettre des chocs endurés. Autour de moi un incessant bourdonnement me vrillait les tympans…comme à chaque fois que je m’éveille dans un état ‘gueule de bois’, je lance mon traditionnel ‘merde’ qui est censé me guérir…
Evidemment ma petite cervelle grise choisi cet instant précis pour me rappeler les événements passés, comme pour me faire remarquer que non, il n’est pas très judicieux de crier dans une salle encore remplie de soldats…et merde…
Bientôt je sentis des bras soulever un cadavre carbonisé qui m’étais tombé dessus, et me regarder avec dégoût…je ne bougeais pas et l’un d’eux, gentiment, saisi ma grande tresse et me tira par le haut du scalp dans toute la pièce…aie…ça fait mal… ils me le paieront ! mes cheveux !
Je renfoulais ma colère quand j’eus remarqué que
1- un pistolet était amicalement posé sur ma tempe
2- Une petite foule de soldat, lourdement armé m’entourait
3- J’étais mal barré…
En gros, que d’amusements en perspective ! c’est quand un grand soldat avec de tonnes de décorations scinctillantes s’avança vers moi, pauvre créature figée, que je sus que mon emploi du temps risquait d’être chargé…
La piéce où ils m’avaient emmené était aussi sombre, lugubre et dénuée d’interêts que l’homme qui me faisait face…on pouvait entendre les mouches voler tellement la conversation était palpitante…ce genre de situation m’exaspère. Aussi decidais-je de m’amuser un peu….
- Auriez-vous une tapette par hasard ? non, parce que les mouches m’embetent un peu là…
Pas de réponse, mais il avait néanmoins haussé un sourcil.
- C’est fou ce que vous êtes causant…j’aurais préféré mourir d’une balle que d’ennui…
Il devint ecarlate, ses yeux s’equarquillant…puis soudain il m’attaqua avec une arme fatale : les postillons…
- Votre humour, comme votre misérable vie ne m’interesse pas !
- Vous êtes susceptible…
Pas de réponse. Je pose finalement la question qui me brûle les lèvres.
- Pourquoi suis-je encore vivant ?
- J’ai de forte raisons de penser que vous avez des informations qui seraient utiles a la FSI
Blanc…
- Ah….qu’est-ce qu’on attend ?
- Votre dossier.
L’administration a le don, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez dans l’univers, de prendre tous son temps. C’est une règle d’or chez elle.
Je crois qu’au total, nous attendîmes bien trois bonnes heures avant le début de l’interrogatoire. J’avais largement eut le temps de me poser des questions et, naturellement, de tenter d’y répondre…J’avais conclut que ma situation n’était pas florrissante :
Mon vaisseau concourrait maintenant pour le prix de la plus belle épave, j’avais en guise de petite amie une trépassée et je me retrouvais pirate au chômage (et bientôt mort)…mais le comble, c’est que je n’avait strictement rien à dire à ce sbire du FSI, il allait falloir que je baratine dur…
J’écarquillais les yeux en voyant mon dossier arriver entre les mains d’une somptueuse secrétaire…ce n’était ni la taille du dossier, ni la charmante jeune fille qui m’impressionnaient, mais la couleur de la chemise…
Il était rose ! c’était vraiment la meilleur celle là ! ils voulaient me tuer, là c’était clair comme de l’eau de rose (non, pas de roche !) Tandis que j’hallucinais sur la couleur le commandant assis sagement an face de moi, débitait son baratin administratif
- …maintenant, vous allez en voir des couleurs (c’est le cas de le dire)..nom, Nexus, vrai nom inconnu, pirate de l’espace, collaboration avec Chiron, un centaure de niveau rouge au FSI, disciple de celui-ci, pas d’infos sur vos relation avec les mouvement indépendantistes rebelles.
Je louchais toujours sur le rose, et ,tout en restant concentré sur la couverture
- bravo, vous avez réussis à résumer ma vie en une phrase sans verbes…un record…mais il y’a quelques trous. Vous n’êtes pas à jour.
Je parviens à grand mal de détacher mes yeux du dossier et lui souris.
- Je ne vois pas ce que je pourrais vous apprendre
- Où se cache Chiron ?
- (je prend un air surpris)Tiens ! vous ne savez pas que nos relation sont assez tendus en ce moment ?
- Je ne vous crois pas, vous êtes sont disciple et…
- Post-disciple s’il vous plait ! disons que j’ai volé son vaisseau tout neuf, corrompu son « fidèle » équipage et « emprunté » sa marchandise de Rüm.
Silence, je fronce les sourcils
- Je crois que c’est surtout le rüm qui l’a mis en rogne…c’est sacré dans ce métier la boisson…
Il prît une voix voluptueuse
- Mais vous avez où il se cache !
- Je remarque que vous n’avez pas l’art de la conversation…
- Répondez à ma question
Je pose mes coudes sur la table, prend un air dégagé.
- Donnant donnant dis-je au plafond, qu’ai-je en échange ?
Il me re-postillonent dessus
- Vous aurez la vie sauve en quittant cette piéce !
- Vous êtes un gars trop émotif…vous avez déjà pensé à consulter un psy ?
Il me regarde, effaré
- Votre arrogance est sacandaleuse. Songez-vous que votre vie est en jeu ?
- A vrai dire, non. Je suis un éternel inconscient, doublé d’un naïf. Mais maintenant que vous le dites, je crois que Chiron se trouve sur la planète Ulysse, dans le système d’Agoba.
Il parvient enfin à lâcher un sourire.
- Et bien ! nous faisons des progrès !
A la suite de quoi il continua de me poser des questions auxquelles je répondis de mon mieux ( c’est beau la collaboration…) mais je doute qu’un jour il trouve un système du nom ‘Dagoba’ et encore moins une planète ‘Ulysse’…
Bien sûre, le commandant, au moment de notre séparation, ne se doutait absolument pas que je l’avais roulé dans la paille…(qui est le plus naïf ??). j’avais largement le temps de m’évader, vu qu’il y’a un nombre incroyables de planètes, chacune portant au minimum trois noms : le nom d’origine, donné par ses habitants, l’appellation donné par la Trium Verra, et le code administratif. Bien sûre, compte tenu du nombre de langues existantes et du nombres de races intelligentes peuplent chaque planète, on arrive en moyenne a un total de plus de 854 milliards de possibilités.
Mon voyage à bord de la navette prison se passait merveilleusement bien, les plats gélifiés en sachets (dont la couleur est toujours une surprise) étaient exquis, les boissons déshydratées goûteuses et la partie contre deux pigeons géants (qui se trouvent être des lapins) formidable !
C’est tout de même fabuleux de réussir à faire croire qu’il y’a sept as dans un jeu de carte…